Elle avait prit une décision qui lui faisait mal au cœur, mais c’était beaucoup mieux ainsi. Elle avait prit ses disposition, et elle en avait longuement réfléchit au pour et au contre. Mais il n’en n’était pas possible autrement. Elle avait assez donné de son temps et de son énergie pour en faire autrement. Alors si bien qu’elle avait fait le tour de tout l’hôpital pour annoncer la nouvelle. Et il lui restait maintenant à faire le plus difficile. Le dire au docteur Fersen. Il l’avait rendu amer, et elle ne l’en remercierait pas pour ça. Bien au contraire. C’était drôle de voir comment en un ou deux mois, une relation de travail totalement cordiale était devenue un tel enfer.

Elle avait repoussé le moment fatidique le plus longtemps possible, et elle savait qu’il avait reprit le travail, alors qu’elle n’avait pas réussit à reprendre l’université, tout ça à cause d’un manque de place. Alors il ne lui restait plus qu’une seule chose à faire. Elle était déçu, mais c’était l’un des aléas de la vie que l’on ne peut pas contrôler et c’était ça qui la mettait hors d’elle. Elle se trouvait devant la porte de la morgue, et instinctivement, elle mettait sa main devant sa bouche pour ne pas sentir l’hypothétique odeur nauséabonde qui pouvait s’en échapper. Une dernière goulée d’air inspirée et elle poussait la porte. Angelo la saluait et elle en faisait de même silencieusement. Elle restait là quelques secondes à regarder une table d’autopsie vide. Et Angelo remarquait qu’elle cherchait après quelqu’un, et il lui faisait comprendre que le docteur Fersen n’était pas encore là.

Un simple d’accord je vous en remercie s’échappait de ses lèvres, et elle lui faisait comprendre à son tour qu’elle allait l’attendre dans son bureau. Comme elle avait du ouvrir la bouche, elle c’était rendu compte, qu’il n’y avait pas d’odeur lourde et persistante de mort qui régnait dans l’air. Et sans un mot de plus, juste le son de ses talons hauts, elle se dirigeait dans le bureau du docteur Fersen, pour l’attendre et lui annoncer la nouvelle.